Scène IV.
Vous vous appelez Fabrice ?
Oui, monsieur ; en quoi puis-je vous servir ?
Vous tenez un café et des appartements ?
Oui.
Vous avez chez vous une jeune Écossaise nommée Lindane ?
Oui, assurément, et c’est notre bonheur de l’avoir chez nous.
Oui, elle est jolie et honnête. Tout le monde m’y fait songer.
Je viens pour m’assurer d’elle de la part du gouvernement ; voilà mon ordre.
Je n’ai pas une goutte de sang dans les veines.
Une jeune Écossaise qu’on arrête ! et le jour même que j’arrive ! Toute ma fureur renaît. Ô patrie ! ô famille ! Hélas !
On n’a jamais arrêté les filles par ordre du gouvernement : fi ! que cela est vilain ! Vous êtes un grand brutal, monsieur le messager d’État.
Ouais, mais si c’était une aventurière, comme le disait notre ami Frélon ! Cela va perdre ma maison… me voilà ruiné. Cette dame de la cour avait ses raisons, je le vois bien… Non, non, elle est très-honnête.
Point de raisonnement, en prison, ou caution, c’est la règle.
Je me fais caution, moi, ma maison, mon bien, ma personne.