qui l’ai mis à la mode ; c’est ma réputation qui vous attire du monde.
Plaisante réputation ! celle d’un espion, d’un malhonnête homme (pardonnez si je répète ce qu’on dit), et d’un mauvais auteur !
Monsieur Fabrice, monsieur Fabrice, arrêtez, s’il vous plaît : on peut attaquer mes mœurs ; mais pour ma réputation d’auteur, je ne le souffrirai jamais.
Laissez là vos écrits : savez-vous bien, puisqu’il faut tout vous dire, que vous êtes soupçonné d’avoir voulu perdre Mlle Lindane ?
Si je le croyais, je le noierais de mes mains, quoique je ne sois pas méchant.
On prétend que c’est vous qui l’avez accusée d’être Écossaise, et qui avez aussi accusé ce brave gentilhomme de là-haut d’être Écossais.
Eh bien ! quel mal y a-t-il à être de son pays ?
On ajoute que vous avez eu plusieurs conférences avec les gens de cette dame si colère qui est venue ici, et avec ceux de ce milord qui n’y vient plus ; que vous redites tout, que vous envenimez tout.
Seriez-vous un mauvais sujet, en effet ? Je ne les aime pas, au moins.
Ah ! Dieu merci, je crois que j’aperçois enfin notre milord.
Un milord ! adieu. Je n’aime pas plus les grands seigneurs que les mauvais écrivains.
Celui-ci n’est pas un grand seigneur comme un autre.
Ou comme un autre, ou différent d’un autre, n’importe. Je ne me gêne jamais, et je sors. Mon ami, je ne sais ; il me revient toujours dans la tête une idée de notre jeune Écossaise : je