ACTE QUATRIÈME.
Scène I.
Je suis obligé de vous l’avouer, monsieur Frélon ; si tout ce qu’on dit est vrai, vous me feriez plaisir de ne plus fréquenter chez nous.
Tout ce qu’on dit est toujours faux : quelle mouche vous pique, monsieur Fabrice ?
Vous venez écrire ici vos feuilles : mon café passera pour une boutique de poison.
Ceci mérite qu’on y pense, voyez-vous ?
On prétend que vous dites du mal de tout le monde.
De tout le monde, entendez-vous ? C’est trop.
On commence même à dire que vous êtes un délateur ; mais je ne veux pas le croire.
Un délateur… entendez-vous ? cela passe la raillerie.
Je suis un compilateur illustre, un homme de goût.
De goût ou de dégoût, vous me faites tort, vous dis-je.
Au contraire, c’est moi qui achalandé votre café ; c’est moi