Scène IV
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Or çà, mon fils, vous épousez madame ?
Eh ! Oui.
Ce soir elle est donc votre femme ?
Elle est ma bru ?
Si vous le trouvez bon :
J'aurai, je crois, votre approbation.
Allons, allons, il faut bien y souscrire ;
Mais dès demain chez moi je me retire.
Vous retirer ! Eh ! Ma mère, pourquoi ?
J'emmènerai ma Nanine avec moi,
Vous la chassez, et moi, je la marie ;
Je fais la noce en mon château de Brie,
Et je la donne au jeune sénéchal,
Propre neveu du procureur fiscal,
Jean Roc Souci ; c'est lui de qui le père
Eut à Corbeil cette plaisante affaire.
De cet enfant je ne puis me passer ;
C'est un bijou que je veux enchâsser.
Je vais la marier... adieu.
Ma mère,
Ne soyez pas contre nous en colère ;
Laissez Nanine aller dans le couvent ;
Ne changez rien à notre arrangement.
Oui, croyez-nous, madame, une famille
Ne se doit point charger de telle fille.
Comment ? Quoi donc ?