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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/247

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ACTE V, SCI : NE V. 237

Aufide, de Fiilvie un secret confident, À côté de ce traître est mort en combattant ;. 11 n’a cédé qu’à peine au nombre, à ses blessures. Nos soins multipliés dans ces roches obscures Ont du sang qu’il perdait arrêté les torrents, Et rappelé la vie en ses membres sanglants. On a besoin qu’il vive, et que dans les supplices 11 vous instruise au moins du nom de ses complices.

ANTOINE.

C’est ({uelqu’un des proscrits, qui, frappant au hasard.

Nous rapportait la mort aux lieux dont elle part.

On l’aura pu choisir dans une foule obscure,

Casca lit à César la première blessuré.

Je reconnais Fulvie et ses vaines fureurs.

Qui toujours contre nous armeront des vengeurs ;

Mais je la forcerai de nommer ce perfide,

LE TRIBUN,

Il n’en est pas besoin ; sa fureur intrépide De ce grand attentat se fait encore honneur : Il n’en cachera pas le motif et l’auteur,

OCTAVE.

Vous pâlissez, Julie !

LE TRIBUN.

Il vient.

JULIE.

Ciel Implacable, Vous nous abandonnez !

SCÈNE V.

LES précédents ; pompée, blessé et soutenu : GARDES. OCTAVE.

Quel es-tu ? misérable ! À ce meurtre inouï qui pouvait f engager ?

1. L’auteur se trompe ici. Cafîca n’était point un homme du peuple. Il est vrai qu’il n’y eut en lui rien de recommandable ; mais enfin c’était un sénateur, et on ne devait pas le traiter d’homme obscur, à moins qu’on n’entende par ce mot un homme sans gloire ; ce qui me semble un peu forcé. {Note de Voltaire.)