Quand il le faut, aux filles du canton ;
Et devant lui nous ferons comparaître
Un gros fermier qui fait le petit-maître,
Fait l’inconstant, se mêle d’être un fat.
Je te ferai rentrer dans ton état :
Nous apprendrons à ta mine insolente
À te moquer d’une pauvre innocente.
Cette innocente est dangereuse : il faut
Voir le beau-père, et conclure au plus tôt.
Scène IV.
Allons, beau-père, allons bâcler la chose.
Vous ne bâclerez rien, non ; je m’oppose[1]
À ses contrats, à ses noces, à tout.
Quelle innocente !
Oh ! tu n’es pas au bout.
(À Acanthe.)
Gardez-vous bien, s’il vous plaît, ma voisine,
De vous laisser enjôler sur sa mine :
Il me trompa quatorze mois entiers.
Chassez cet homme.
Hélas ! très-volontiers.
Très-volontiers !… Tout ce train-là me lasse :
Je suis têtu ; je veux que tout se passe
À mon plaisir, suivant mes volontés,
Car je suis riche… Or, beau-père, écoutez :
Pour honorer en moi mon mariage,
- ↑ Voltaire se permet quelquefois de mettre la césure après le troisième pied au lieu de la mettre après le deuxième.