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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/324

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314 LES SCYTHES.

Fuis ; cosse do treMihlor, si loin de tes Étals, Des mortels, tes éi^aiix, qui ne follensent pas. Tu n’es pas prince ici.

ATHANFAHE.

Ce saci’é caractère Araccompaguc en tous lieux sans ni’être nécessaire : Si j’avais dit un mot, ardents à me servir, Mes soldats à mes pieds auraient su te punir. Je descends jusqu’à toi ; ma dignité t’outrage ; Je la dépose ici, je n’ai que mon courage : C’est assez, je suis homme, et ce fer me suffit Pour remettre en mes mains le Lien qu’on me ravit. Cède Obéide, ou meurs, ou m’arrache la vie.

IXDATIRE.

Quoi ? nous t’avons en paix reçu dans ma patrie, Ton accueil nous flattait, notre simplicité N’écoutait que les droits de l’hospitalité ; Et tu veux me forcer, dans la même journée, De souiller par ta mort un si saint hyménée !

ATHAMAUE.

Meurs, te dis-je, ou me tue… On vient, retire-toi. Et si tu n’es un lâche…

INDATIRE.

Ah ! c’en est trop… suis-moi.

ATHAMARE.

Je te fais cet honneur.

(Il sort.)

SCÈNE III.

INDATIRE, HERMODAN, SOZAME, un scvthe

HERMODW, à Indatiro, qui est près de sortir

Viens ; ma main paternelle Te remettra, mon fils, ton épouse fidèle. Viens, le festin t’attend.

IXDATIRE.

Bient(jt je vous suivrai : Allez… cher objetije te mériterai.

(Il sort.)