ACTIi IV, SCIÎXE IV. 340
SCÈNE lY.
HERMODAX, SOZAME, un scytiie.
s Z A M E,
Pourquoi ne pas nous suivre : Il diffère…
IIERMODAN,
Ail ! Sozame, Cher ami, dans quel troul)le il a jeté mon ûme ! As-tu vu sur son Iront des signes de fureur ?
SOZAME.
Quel en serait l’objet ?
IIERMODAN.
Peut-être que mon cœur Conçoit d’un vain danger la crainte imaginaire ; Mais son trouble était grand. Sozame, je suis père : Si mes yeux par les ans ne sont point affaiblis, J’ai cru voir ce Persan qui menaçait mon fils.
SOZAME.
Tu me fais frissonner… avançons ; Atliamare Est capable de tout,
HERMODAN.
La faiblesse s’empare De mes esprits glacés, et mes sens éperdus Trahissent mon courage, et ne me servent plus…
(Il s’assied en tremblant sur le banc de gazon.)
Mon fils ne revient point… j’entends un bruit horrible.
(Au Scythe qui est auprès de lui.)
Je succombe… Va, cours, en ce moment terrible. Cours, assemble au drapeau nos braves combattants.
LE SCYTHE.
Rassure-toi, j’y vole, ils sont prêts en tout temps.
SOZAME, à Hermodan.
Ranime ta vertu, dissipe tes alarmes.
HERMODAN, se relevant à peine.
Oui, j’ai pu me tromper ; oui, je renais i.
1. « La scène des deux vieillards au quatrième acte, écrivait Voltaire, attendrit tous ceu.\ qui n’ont point abjuré les sentiments de la simple nature. »