iU LES SCYTHES.
SCÈNE II.
SOZAME, OBÉIDE.
OBKIDE.
Eli bien ! qu’ordonniez-vous ?
SOZAME.
Il fut un temps peut-être Où le plaisir allrcux de me venger d’un maître Dans le cœur d’Athamare aurait conduit ta main ; De son monarque ingrat j’aurais percr le sein ; Il le méritait trop : ma vengeance lassée Contre les malheureux ne peut être exercée ; Tous mes ressentiments sont changés en regrets,
OBÉIDE,
Avez-vous bien connu mes sentiments secrets ? Dans le fond de mon cœur avez-vous daigné lire ?
SOZAME.
Mes yeux t’ont vu pleurer sur le sang d’Indatire ; Mais je pleure sur toi dans ce moment cruel ; J’abhorre tes serments.
OBÉIDE.
Vous voyez cet autel, Ce glaive dont ma main doit frapper Athamare ; Vous savez quels tourments un refus lui prépare : Après ce coup terrible… et qu’il me faut porter, Parlez, ., sur son tombeau voulez-vous habiter ?
SOZAME.
J’y veux mourir.
OBÉIDE.
Vivez, ayez-en le courage. Les Persans, disiez-vous, vengeront leur outrage ; Les enfants d’Ecbatane, en ces lieux détestés, Descendront du Taurus à pas précipités : Les grossiers habitants de ces climats horribles Sont cruels, il est vrai, mais non pas invincibles, À ces tigres armés voulez-vous annoncer Qu’au fond de leur repaire on pourrait les forcer ?
SOZAME.
On en parle déjà ; les esprits les plus sages