ACTE III, SCi^NE M. 383
C’est un brave soldat que ce grand prince estime. Tout est prouvé.
LA COMTESSE.
Julie ! heureux jour ! heureux crime !
JULIE.
Madame, cotte fois, voici le grand Henri ’.
SGEiNE VI.
LES PRÉCÉDENTS ; LE KOI ET TOUTE SA COUR ;
CIIARLOT.
LE ROI.
Je viens mettre en vos bras le comte de Givry,
Le fils de mon ami, qui le sera kii-même.
Je rends grâces au ciel dont la bonté suprême
Par le coup inouï d’un étrange moyen
A fait votre bonheur, et préparé le mien.
Je vous rends votre fils, et j’honore sa mère ;
Il me suivra demain dans la noble carrière
Où de tout temps, madame, ont couru vos aïeux.
Déjà nos ennemis approchent de ces lieux ;
Je cours de ce château dans le champ de la gloire ;
Mon sort est de chercher la mort ou la victoire,
Votre fils combattra, madame, à mes côtés.
Mais, délivrés tous deux de nos adversités.
Ne songeons qu’à goûter un moment si prospère.
LA COMTESSE.
Adorons des Français le vainqueur et le père -.
1. Tout ce revirement est fait avec une habileté dramatique qu’on admirerait encore de nos jours. Il y a un autre dénomment où le roi ne paraît pas. « Je n’ai pas osé, écrit Voltaire à Damilaville, le 28 septembre 1707, je n’ai pas osé faire paraître Henri IV dans la pièce ; elle n’en a pas moins fait plaisir à tous nos officiers (>t à tout notre petit pays, à qui la mémoire de Henri IV est si chère. »
2. Ce dernier hémistiche est déjà dans la Henrlade, chant l’-", vers 6.
FIN DE CHARLOT.