Aux malheureux ; cette dame est si bonne !
Laure, surtout, cette vieille personne,
Qui m’a toujours montré tant d’amitié,
De moi sans doute aura quelque pitié :
Car sais-tu bien que cette dame Laure
Très-tendrement de ses bontés m’honore ?
Entre ses bras elle me tient souvent,
Elle m’instruit, et pleure en m’instruisant.
Pourquoi pleurer ?
Elle voit bien que je ne suis pas née
Pour Mathurin… Crois-moi, Colette, allons
Lui demander des conseils, des leçons…
Veux-tu me suivre ?
Enfuyons-nous ; la chose est très-prudente.
Viens ; je connais des chemins détournés
Tout près d’ici.
Scène IV.
Êtes-vous folle ? et quand on doit se rendre
À son devoir, faut-il se faire attendre ?
Quelle indolence ! et quel air de froideur !
Vous me glacez : votre mauvaise humeur
Jusqu’à la fin vous sera reprochée.
On vous marie, et vous êtes fâchée.
Hom, l’idiote ! Allons, çà, Mathurin,
Soyez le maître, et donnez-lui la main.
Ah ! palsandié…
Elle rechigne, et détourne la tête !