Parle, as-tu pu souffrir un pareil brigandage ?
Madame, calmez-vous… Monsieur, écoutez-moi.
Volontiers ; tu parais un très bon vivant, toi ;
Je t’ai toujours aimé.
Rassurez-vous, mon frère
Vous, monsieur l’avocat, éclaircissons l’affaire ;
Entendons-nous.
Parbleu, l’on ne peut mieux parler :
Il faut toujours s’entendre, et non se quereller.
Picard, apportez-nous ici sur cette table
De ce bon vin muscat.
Il est fort agréable ;
J’en boirai volontiers, en ayant bu déjà :
Asseyons-nous, ma femme, et pesons tout cela.
Je n’ai rien à peser ; il faut que l’on commence
Par me rendre ma fille.
Oui, c’est la conséquence.
Reprenez-la partout où vous la trouverez,
Et que d’elle et de vous nous soyons délivrés.
Eh bien ! vous le voyez, encore il m’injurie,
L’effronté dissolu !
Mon frère, je vous prie,
Gardons-nous de heurter ses préjugés de front.
Non, je n’y puis tenir ; tout ceci me confond.
Madame, vous savez combien je suis sincère.
Il n’est point frelaté.