Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/464

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{{PersonnageD|LE JEUNE GOURVILLE.|c|en le retournant.}

N’y manquez pas.

MONSIEUR AGNANT.

Bonsoir.

MADAME AGNANT.

Allons, arrangeons-nous.

L’avocat Placet sort.

Scène IV

.

Le Jeune Gourville, Monsieur Agnant, Madame Agnant
MONSIEUR AGNANT.

Mais que n’as-tu plus tôt expliqué ton affaire ?
Pourquoi de ta fortune as-tu fait un mystère ?

LE JEUNE GOURVILLE.

Ce n’est que d’aujourd’hui que j’en suis assuré.
Monsieur Garant m’a dit que ce dépôt sacré
Était entre ses mains.

MONSIEUR AGNANT.

C’est comme dans les tiennes.

MADAME AGNANT.

Tout de même : et ma fille ? Afin que tu la tiennes,
Il faut que je la trouve.

LE JEUNE GOURVILLE.

Oh ! L’on vous la rendra.

MONSIEUR AGNANT.

Elle ne revient point, donc elle reviendra.

LE JEUNE GOURVILLE.

Mais ne lui donnez plus de soufflets, je vous prie ;
Cela cabre un esprit.

MONSIEUR AGNANT.

Ça peut l’avoir aigrie.

MADAME AGNANT.

Ça n’arrivera plus… C’est chez l’ami Garant
Que tu la crois cachée ?

LE JEUNE GOURVILLE.

Oui, très certainement,
Et je vais de ce pas tout préparer, ma mère,
Pour remettre en vos bras une fille si chère.

Il fait un pas pour sortir.