Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/483

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VARIANTES

DE LA COMÉDIE DU DÉPOSITAIRE.

Page 39G, ligne 11. — L’édition de 1772, qui est sans préface, porte :

M. ARMANT, bon diable, bon ivrogne, bon bourgeois.

MADAME ARMANT, babillée et coiffée à l’antique, grande acariâtre et bonne femme.

Les noms sont changés dans l’édition de 1772 avec préface. (B.)

Page 397, l"" vers. — Dans la première édition ! a pièce commençait ainsi :

N I\0\.

Mon indulgence est grande, et c’est là mon partage ; J’en eus un peu besoin quand j’étais à votre âge ; Mais si j’eus des amants, ils sont tous mes amis. Malheur aux cœurs mal faits, toujours mat assortis. Se prenant, se quittant par pure fantaisie, L’un à l’autre étrangers le reste de leur vie ! Eh bien ! vous aimez donc cette petite Armant ?

LE JEUNE GOUr.VILLE.

Oui, ma belle Ninon.

NINON.

C’est une aimable enfant. Ce n’est point sa beauté, sa grâce, que je vante ; Mais sa naïveté. Sa douceur est charmante ; Et j’ai su que, depuis qu’elle a ses dix-sept ans, Elle n’a demandé pour grâce à ses parents Que la permission de pouvoir faire usage De la proximité de notre voisinage : Elle me vient souvent voir en particulier. Son esprit me surprend ; son ton est singulier. Et ne tient point du tout de sa sotte famille. J’aime sincèrement cette petite Mlle ; Je voudrais son bonheur ; elle me fait pitié, Et, je vous l’avouerai, cette seule amitié M’engage à recevoir et le père et la mère.