Scène IV
Qu’on le traîne à ma suite ; enchaînez, mes amis,
Ce fanatique affreux, cet ingrat, ce perfide ;
Préparez mille morts à ce lâche homicide ;
Vengez mon frère.
Ô ciel !
Malheureux !
ARZAME
tombe sur une banquette.
Je me meurs.
Femme ingrate, est-ce toi qui guidais ses fureurs ?
Comment ! Que dites-vous ? Quel crime a-t-on pu faire ?
Le monstre ! Quoi ! Plonger une main sanguinaire
Dans le sein de son maître et de son bienfaiteur !
Frapper, assassiner votre libérateur !
À mes yeux ! Dans mes bras ! Un coup si détestable,
Un tel excès de rage est trop inconcevable.
Ciel ! Iradan n’est plus !
Les dieux, les justes dieux
N’ont pas livré sa vie au bras du furieux :
Je l’ai vu qui tremblait ; j’ai vu sa main cruelle
S’affaiblir en portant l’atteinte criminelle.
Je respire un moment.
aux soldats.
Soldats qui me suivez,
Déployez les tourments qui lui sont réservés.
Parle ; avant d’expirer, nomme-moi ton complice.