Sa réponse est d’une prudence extrême :
Eh bien ! chez moi la noce se fera.
Bon, bon, tant mieux.
Que j’aime en lui la probité, le zèle,
Et les travaux, d’un serviteur fidèle.
Votre sagesse à mes yeux satisfaits
Augmente encor le prix de vos attraits.
Comptez, amis, qu’en faveur de la fille
Je prendrai soin de toute la famille.
Et de moi donc ?
LE MARQUIS.
Cher chevalier, retirons-nous d’ici ;
Ne troublons point leur naïve allégresse.
Et votre droit, monseigneur ; le temps presse.
Quel chien de droit ! Ah ! me voilà perdu.
Va, tu verras.
Vous aurez soin, baillif, en homme sage,
D’arranger tout suivant l’antique usage :
D’un si beau droit je veux m’autoriser
Avec décence, et n’en point abuser.
Ah ! quel Caton ! mais mon Caton, je pense,
La suit des yeux, et non sans complaisance.
Mon cher cousin…
Que vous allez devenir amoureux.