Et puisque ce vieillard aux larmes s’abandonne,
Puisque mon sort le touche, il vient pour me servir.
Il me l’a dit du moins.
Qu’on le fasse venir.
Scène V
La bonté d’Iradan se rend à ta prière.
Avance… Le voici.
Juste ciel !… Ah ! Mon père !
A mes derniers moments quel dieu vient vous offrir ?
Voulez-vous qu’à vos yeux…
Je veux vous secourir.
Vieillard, que je te plains ! que ton fils est coupable !
Mais je ne le vois point d’un œil inexorable.
J’aimai tes deux enfants, et, dans ce jour d’horreurs,
Va, je n’impute rien qu’à nos persécuteurs.
Oui, tribun, je l’avoue, ils sont seuls condamnables ;
Ceux qui forcent au crime en sont les seuls coupables.
Mais faites approcher le malheureux enfant
Qui fut envers nous tous criminel un moment :
Devant lui, devant elle, il faut que je m’explique.
Qu’on l’amène sur l’heure.
Ô pouvoir tyrannique !
Pouvoir de la nature augmenté par l’amour !
Quels moments ! Quels témoins ! Et quel horrible jour