Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

f-PITHK DKDICATOIUi :. 173

nvis sur Tivis Siècles sans en connaître aucun, et calomnier Iciclicnient, pour de l’argent, ses contemporains qu’il connaît encore inoins. On le souffre, parce qu’on l’oublie : on laisse tranquillement ces colporteurs, devenus auteurs, juger les grands hommes sur les quais de Paris, comme on laisse les nouvellistes décider dans un café du destin des États ; mais si, dans cette fange, un génie s’élève, il faut tout craindre pour lui.

Pardonnez-moi, monseigneur, ces réflexions : je les soumets à votre jugement et à celui de l’Académie, dont j’espère que vous serez longtemps l’ornement et le doyen.

Recevez avec votre bonté ordinaire ce témoignage du respectueux et tendre attachement d’un vieillard plus sensible à votre bienveillance qu’aux maladies dont ses derniers jours sont tourmentés.