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554 MADEMOISELLE DE LA COCIIONNIÈRE.

MARAUDIN.

Cela est \rai. el j\’ \ it’iis aussi pour onk>\t’r M"*" Thérèse, car je vous anièiio un giMidro.

LE BARON.

Quand est-ce donc (|U0 j’aurai le plaisir de voir dans mon cliàleau de la Coclionnière M. le conile de Boursoufle ?

Jl A R A U D I N.

Dans un monienl il va rendre ses respects à son très-honoré beau-père.

LE BARON.

V(Mitre de boulets ! il sera très-bien reçu, et je lui réponds de Thérèse. Mon ij ; endre est homme de bonne mine, sans doute ?

JI A R A U D I N.

Assurément, et d’une figure très-agréable, l’ensez-vous que j’irais donner à M""" Thérèse un petit mari haut comme ma jambe, comme on en voit tant à la cour ?

LE BARON.

Amène-t-il ici un grand équipage ? Aurons-nous bien de l’embarras ?

M A R A U U 1 N.

Au contraire ; monsieur le comte hait l’éclat et le faste. Il a voulu venir avec moi incognito. Ne croyez pa- ; qu’il soit venu dans son équipage ni en chaise de poste.

LE BARON.

Tant mieux ; tous ces vains équipages ruinent et sentent la mollesse. Nos pères allaient achevai, et jamais les seigneurs de la Coclionnière n’ont eu de carrosse.

JI A R A u D I N.

Ni votre gendre non plus. Ne vous attendez pas à lui voir de ces parures frivoles, de ces étoffes superbes, de ces bijoux à la mode.

LE BARON, passant à gauche.

Un bufïle, corbleu ! un bufîle, voilà ce qu’il faut en temps de guerre. Mon gendre me charme par le récit que vous m’en faites.

—MARAUDIN ^

Oui, un bullle ; il en trouvera ici. Il sera plus content de vous encore (|ue

vous de lui. Le voici qui s’avance. (u va au-devant du chevalier, qui entre par le fond à gauche.)

SCÈNE m.

LE BARON, LE CHEVALIER, MARAUDIN, MADAME BARBE.

M A R A U D I N.

Approchez, monsieur le comte, et saluez monsieur le baron, votre beaujtère -.

1. Lo baron, Maraudin.

2. Le baron, le chevalier, Maraudin.