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VARIANTES

DU CHANT HUITIÈME.

��Vers 1. — Voici le commencement de ce chant dans l'édition de 1723 :

Paris, toujours injuste et toujours furieux, De la mort de son roi rendait grâces aux cieux. Le peuple, qui jamais n'a connu la prudence, S'enivrait follement de sa vaine espérance; Mais Philippe, au récit de la mort de Valois, Trembla dans ses États pour la première fois. Il voyait des Bourbons les forces réunies; Du trône sous leurs pas les routes aplanies; Un chef infatigable et plein de fermeté, Instruit par le travail et par l'adversité; Et qui pouvait bientôt, conduit par la vengeance. Reporter dans Madrid les malheurs do la France : Il crut qu'il était temps d'envoyer un secours Demandé si longtemps, et différé toujours. Des rives de l'Escaut sur les bords de la Seine, Le malheureux Egmont vint se joindre à Mayenne;

  • Et Mayenne avec lui crut aux tentes du roi

Renvoyer à son tour le carnage et l'effroi. ■ Le téméraire Orgueil accompagnait leur trace. 'Qu'avec plaisir, grand roi, tu voyais cette audace!

  • Et que tes vœux hâtaient le moment du combat

Qui devait décider du destin de l'État! Henri, loin des remparts de la ville alarmée, Aux campagnes d'Ivry conduisit son armée. Attirant sur ses pas Mayenne et ses ligueurs. Que leur aveuglement poussait à leurs malheurs.

  • Près des bords de l'Iton et des rives de l'Eure
  • Est un champ fortuné, l'amour de la nature.

Là, souvent les bergers, conduisant leurs troupeaux, Du son de leur musette éveillaient les échos ; Là, les nymphes d'Anet, d'une course rapide, Suivaient le daim léger et le chevreuil timide; Les tranquilles zéphyrs habitaient sur ces bords. Cérès y répandait ses utiles trésors.

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