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VARIANTES

DE L'ODE YIII.

��Vers 5. — Voltaire, le 18 octobre 1736, soumettait à d'Olivel quelques passages de cette pièce, et donnait cette version des six derniers vers de la première strophe :

Le tigre, acharné sur sa proie,

Sent d'une impitoyable joie

Son àmc horrible s'enflammer.

Notre cœur n'est point né sauvage :

Grands dieux ! si riiommc est votre image,

11 n'était fait que pour aimer.

Ces six derniers vers furent ensuite re|)ortés dans une strophe qui fut retranchée depuis; voyez la variante suivante. (B.)

Vers 3'1. — Cette strophe et la suivante ont remplacé celles-ci :

Que de nations fortunées Reposaient au sein des beaux-arts, Avant qu'au haut des Pyrénées Tonnât la trompette de Mars! Des Jeux la troupe enchanteresse. Les Plaisirs, les chants d'allégresse, Régnaient dans nos brillants palais. Tandis que les flûtes champêtres Mollement, à l'ombre des hêtres, Vantaient les charmes de la paix.

Paix aimable, éternel partage

Des heureux habitants dos cieux,

Vous étiez l'unique avantage

Qui pouviez nous approcher d'eux.

Ce tigre, acharné sur sa proie,

Sent d'une impitoyable joie

Son âme iiorrible s'enflammer;

Notre cœur n'est point né sauvage :

Grand Dieu ! si l'homme est ton image,

C'est qu'il était fait pour aimer.

Vers 95. — Dans sa lettre à d'Olivct, du Ib octobre 4730, Voltaire pro- posait cotte autre version :

Que la politique inflexible

De Louvois prudent et terrible.

Qui brûlait le Palatinat. (B.)

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