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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/466

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448 ODE XI. [14]

On (lira quelquefois : (( JI régnait, il n'est plus M » Éloges funéraires De tant de rois vulgaires Dans la foule perdus.

Ah! s'il avait lui-même, en ces plaines fumantes Ou'Eugène ensanglanta de ses mains triomphantes. Conduit de ses (icrmains les nom])reux armements.

Et raffermi l'Empire,

De qui la gloire expire

Sous les fiers Ottomans!

S'il n'avait pas langui dans sa ville alarmée, Bedoutahle en sa cour aux chefs de son armée, Punissant ses guerriers par lui-même avilis ;

S'il eût été terrihle

Au sultan invincihle.

Et non pas à WallisM

Ou si, plus sage encore, et détournant la guerre,

Il eût par ses hienfaits ramené sur la terre

Les heaux jours, les vertus, l'ahondance, et les arts,

Et cette paix profonde

Que sut donner au monde

Le second des Césars !

La Renommée alors, en étendant ses ailes,

Eût répandu sur lui les clartés immortelles

Qui de la nuit du temps percent les profondeurs;

Et son nom rcspectahle

Eût été plus diirahle

Que ceux de ses vainqueurs.

Je ne profane point les dons de l'harmonie : Le sévère Apollon défend à mon génie

1. C'est à peu près l'épitaphe de Colas, qui est dans les poésies de Gombaud ;

Colas est mort de maladie : On veut que je plaigne son sort. Que diablo veut-on que j'en die? Colas vivait, Colas est mort. (B.)

2. Le comte de Wallis avait perdu, le 21 juillet 1739, la bataille de Croska. (B.)

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