ODE XII.
A LA REIxNE DE HONGRIE
MARIE-THÉRÈSE D'Al TRICHE \
(4742)
Fille de ces héros que l'Empire eut pour maîtres, Digne du trône auguste où l'on vit tes ancêtres, Toujours près de leur chute et toujours affermis ;
Princesse magnanime.
Qui jouis de l'estime
De tous tes ennemis :
Le Français généreux, si fier et si traitahle,
Dont le goût pour la gloire est le seul goût durahle.
Et qui vole en aveugle où l'honneur le conduit,
Inonde ton empire,
Te comhat et t'admire,
T'adore et te poursuit.
Par des nœuds étonnants Faîtière Germanie, A l'empire français malgré soi réunie, Fait de l'Europe entière un ohjet de pitié-; Et leur longue querelle
��1. Ceci est une ode de diplomate. Elle fut faite le 30 juin 1742, au moment où le cardinal deFleury cherchait à se rapprocher de l'Autriche, qu'il combattait malgré lui. On sait que, duux mois et demi après, la politique cauteleuse de Fleury ayant été éventée par l'Autriche elle-même, Voltaire fut envoyé en mission secrète auprès (lu roi de Prusse. Voyez, sur toutes ces affaires, la Correspondance h cetto époque, ot le chap. VII du Précis du Siècle de Louis XV. (G. A.)
— Dans plusieurs éditions, après l'intitulé de la pièce, on lit : « Faite le 30 juin de 174'2. » (B.)
2. La France soutenait Charles-Albert de Bavière contre Marie-Thérèse. (G. A.)
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