A MARIE-THÉRÈSE D'AUTRICHE. 451
Fut cent fois moins cruelle Que leur triste amitié.
Ainsi de Téquateur et des antres de l'Ourse
Les vents impétueux emportent dans leur course
Des nuages épais l'un à l'autre opposés ;
Et, tandis qu'ils s'unissent,
Les foudres retentissent
De leurs flancs embrasés.
Quoi! des rois bienfaisants ordonnent ces ravages! Ils annoncent le calme, ils forment les orages! Ils prétendent conduire à la félicité
Les nations tremblantes,
Par les routes sanglantes
De la calamité!
vieillard vénérable', à qui les destinées Ont de l'heureux Nestor accordé les années. Sage que rien n'alarme et que rien n'éblouit,
Yeux-tu priver le monde
De cette paix profonde
Dont ton âme jouit?
Ah! s'il pouvait encore, au gré de sa prudence, Tenant également le glaive et la balance. Fermer, par des ressorts aux mortels inconnus,
De sa main respectée,
La porte ensanglantée
Du temple de Janus !
Si de l'or des Français les sources égarées. Ne fertilisant plus de lointaines contrées, Rapportaient l'abondance au sein de nos remparts.
Embellissaient nos villes.
Arrosaient les asiles
Où languissent les arts!
Beaux-Arts, enfants du Ciel, de la Paix et des Grâces, Que Louis en triomphe amena sur ses traces,
1. Le cardinal deFleury. {Note de Voltaire, 1748.)
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