Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/492

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VARIANTES

DE L'ODE XV.

��V(M-s 43 :

D'éprouver la pitié qu'ils ne connaissaient pas. Quand la Mort, qu'ils ont bravée, Dans cette foule abreuvée Du sang qu'ils ont répandu, Vient, d'un pas lent et tranquille, Seule, aux portes d'un asile Où repose la vertu.

Une famille, etc.

Vers 50. — Après la cinquième stroplie, on lisait la suivante, que l'au- teur a retranchée :

Dos veuves, des enfants, sur ces rives funestes. Au milieu des débris des murs et des remparts, Ghercbant de leurs parents les pitoyables restes, Ramassaient en tremblant leurs ossements épars.

Ton nom seul est dans leur bouche,

C'est ta perte qui les touche,

Ta perte est leur seul effroi ;

Et ces familles errantes,

Dans la misère expirantes,

Ne gémissent que sur toi.

Vers 80. — L'auteur a retranché cette strophe, qui était après la huitième :

Beaux-arts, où fuirez-vous? troupe errante et céleste, De l'Olympe usurpé chassés par des Titans ; Beaux-arts? elle adoucit votre destin funeste : Puisqu'elle eut du génie, elle aima les talents;

Ces talents que Dieu dispense,

Avilis sous l'ignorance.

Gémissant sous l'oppresseur;

Ces enfants de la lumière

Que l'imposture grossière

Offusque de sa noirceur.

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