Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/536

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

518 STANCES.

On fait tristement grande clièrc, Sans dire et sans écouter rien, Tandis que riiébété vulgaire Vous assiège, vous considère, Et croit voir le souverain bien.

Le lendemain, quand l'hémisplière Est brûlé des feux du soleil, On s'arrache aux bras du sommeil Sans savoir ce que l'on va faire.

De soi-même peu satisfait. On veut du monde ; il embarrasse : Le plaisir fuit ; le jour se passe Sans savoir ce que l'on a fait.

temps! ô perte irréparable! Quel est l'instant où nous vivons ! Quoi! la vie est si peu durable, Et les jours paraissent' si longs !

Princesse au-dessus de votre âge. De deux cours auguste ornement, Vous employez utilement Ce temps qui si rapidement Trompe la jeunesse volage.

Vous cultivez l'esprit charmant Que vous a donné la nature ; Les réflexions, la lecture, En font le solide aliment. Le bon usage, et la parure.

S'occuper, c'est savoir jouir : L'oisiveté pèse et tourmente. L'âme est un feu qu'il faut nourrir, Et qui s'éteint s'il ne s'augmente.

��1 . Variante :

��Et les jours paraîtraient...

�� �