Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome8.djvu/554

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536 STANCES.

��Confessant sœur Luce' ou sœur Nice:

Je ne porté point le cilice

De saint Grisel, de saint Billard -.

J'achève doucement ma vie ; Je suis prêt à partir demain, En communiant de la main Du bon curé de iMclanic^.

Dès que monsieur l'abbé Terray* A su ma capucinerie, De mes biens il m'a délivré : Que servent-ils dans l'autre vie?

J'aime fort cet arrangement; Il est leste et plein de prudence. Plût à Dieu qu'il en fît autant A tous les moines de la France !

��1. La pièce que Saurin avait adressée à Voltaire contenait vingt et un vers, dont voici les D*", 6", et T*" :

Par la grâce du saint capuce, Tu. seras près de la sœur Luce Aussi jeune qu'en tes écrits. (B.)

2. Billard, caissier général des postes à la fin du règne de Louis XV, était renomme pour sa dévotion. Il s'approchait de la sainte table tous les trois ou quatre jours, et fit, on 17G9, une banqueroute frauduleuse do plusieurs millions. Il fut, en 1772, condamné au bannissement, et mis au carcan sur la place de Grève pendant deux heures.

L'abbé Grisel, sous-pénitencier de l'église de Paris, confesseur de l'archevêque, directeur de dévotes illustres, était le confident de Billard. Plus heureux que Bil- lard, il avait été mis en liberté en septembre 1771, était rentré dans ses fonctions à l'archevêché, et avait dit à Notre-Dame une messe où il y eut grande affluence. (B.)

3. Drame de Laharpe.

i. Voyez la note 3, page 534.

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