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62 VARIANTES DU CHANT I.

Vers 117. — Édition de 1723 :

Allez fléchir la reine.

Vers 124. — Édition de 1723 :

Et qui peut me venger est Français à mes yeux.

Vers 129. — Édition de 1723 :

L'Angleterre vous aime et votre renommée

Sur vos pas en ces lieux conduira son armée.

Les momimts nous sont chers, et le vent nous seconde :

Allez, qu'à mes desseins votre zèle réponde;

Partez, je vous attends pour signaler mes coups :

Qui veut vaincre et régner ne combat point sans vous.

11 dit; et le héros, etc.

Vers 149. — Édition de 1723 :

Déjà des Neustriens il franchit la campagne ;

De tous ses favoris Sully seul l'accompagne;

Sully qui, dans la guerre et dans la paix fameux,

Intrépide soldat, courtisan vertueux,

Dans les plus grands emplois signalant sa prudence,

Servit également et son maître et la France :

Heureux, si, mieux instruit de la divine loi,

11 eut fait pour son Dieu ce qu'il fit pour son roi !

A travers deux rochers, etc.

L"ainitié de M. de Voltaire pour M. le duc de Sully l'avait engagé à donner Sully pour confident à Henri IV dans son poëme. Cependant le rôle que Sully pouvait jouer dans la Henriade^ qui se termine à la reddition de Paris, était trop inférieur à celui qu'il a joué depuis dans l'histoire. M. de Vol- taire, avant eu des raisons très-justes et très-graves de se plaindre de I\l. le duc de Sully, a corrigé ce défaut, et substitué le sage Mornay à Sully, et, ne pouvant le rendre intéressant en le faisant agir, il lui a donné ce carac- tère original et sublime qu'il n'eût pu supposer à Sully, ou à quelque autre ami de Henri IV, sans trop s'écarter de l'histoire. (K.)

— On peut voir dans la Vie de Voltaire, par Condorcet (tome I" de la présente édition), quelles raisons graves Voltaire avait de se plaindre du duc de Sully. L'insulte faite à Voltaire est de 1726, et c'est dans l'édition de 1728 que Mornay fut substitué à Sully.

En 4723, il y avait une longue note qui commençait ainsi : « On a choisi le duc de Sully parce qu'il était de la religion prétendue réformée, qu'il fut toujours inséparablement attaché à sa religion et à son maître, et que depuis même il alla ambassadeur en Angleterre. Il naquit, etc. »

Le surplus de la note a été transposé par les éditeurs de Kehl à la suite de celle sur le vers 97 du chant VIII. ( B. )

Vers 1o9. — Édition de 1723 :

OllVc un tranquille port.

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