Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome9.djvu/522

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5!2 TROLOGUE.

monsieur Le Breton ! corrigez-vous, servez-vous du mot impasse, qui est le mot propre ; l'expression ancienne est impasse. Feu mon cousin (iuillaumc Vadé, de l'académie de Besançon, vous en avait averti K Vous ne vous êtes pas plus corrigé que nos plats auteurs à qui Ton montre en vain leurs sottises ; ils les laissent subsis- ter, parce qu'ils ne peuvent mieux faire. Mais vous, monsieur Le Breton, qui avez du génie, comment, dans le seul ouvrage où un illustre académicien - dit que la vérité se trouve , pouvez-vous glisser une infamie qui fait rougir les dames, à qui nous devons tous un si profond respect? Par Notre-Dame, monsieur Le Breton, je vous attends à Tannée 17G9.

��Je m'enrôlai, je servis le corsaire ; Je critiquai, sans esprit et sans choix, Irapuoément le théâtre, la chaire ; Et je mentis pour dix écus par mois.

Quoi fut le prix de ma plate manie? Je fus connu, mais par mon infamie. Comme un gredin que la main de Thérais A diapré de nobles fleurs de lis, Par un fer chaud gravé sur l'omoplate. Triste et honteux, je quittai mon pirate, Qui me vola, pour fruit de mon labeur. Mon honoraire, en me parlant d'honneur.

{Édit. de i768.)

— Le Pauvre Diable est dans le tome X de la présente édition. (B.)

1. Voyez le Discours aux Welches^ qui faisait partie du volume intitulé Contes de Guillaume Vadé. Voyez aussi tome VI du Théâtre, page 41G.

2. Fonteaelle disait que VAlmanavh royal était le livre qui contenait le plus de vérités. (B.)

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