Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome9.djvu/580

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Pour éclaircir pleinement ce mystère,
D’un peu plus loin reprenons cette affaire.
Vous connaissez la déesse Cérès ;
Or en son temps Cérès eut une fille
Semblable à vous, à vos scrupules près,
Belle, sensible, honneur de sa famille,
Brune surtout, partant pleine d’attraits.
Ainsi que vous par le dieu d’hyménée
La pauvre enfant fut assez malmenée.
Le dieu des morts fut son barbare époux :
Il était louche, avare, hargneux, jaloux ;
Il fut cocu ; c’était bien la justice.
Pirithoüs, etc. (K.)

Vers 31 :

Voyez qu’il est peu d’intrigues secrètes !
Pluton sut tout. Certain de son malheur,
Pestant, jurant, pénétré de douleur,
Le dieu donna sa femme à tous les diables :
Premiers transports sont un peu pardonnables.
Bientôt après devant son tribunal
Il convoqua le sénat infernal ;
À son conseil vinrent les saintes âmes
De ces maris dévolus aux enfers. (K.)

Vers 35 :

Plus d’un damné festoyait Proserpine,
Et qu’elle avait au séjour d’Uriel
Trouvé moyen d’être encor dans le ciel.
Le roi cornu de la race maudite
Mordit soudain sa lèvre décrépite ;
Il assembla daas son noir tribunal
De ses pédants le sénat infernal ;
Il convoqua les détestables âmes, etc. (K.)

Vers 57. — De mauvaises versions portent :

En un moment, feux, enclumes, fourneaux. (B.)

Vers 77 :

Et le galant vit fort à la romaine.
Mais ne craignez pour votre liberté ;
Tous ses efforts seront pures vétilles :
De par Vénus vous reprendrez vos droits,
Et mon amour est plus fort mille fois
Que cadenas, verrous, portes, ni grilles. (K.)