Page:Voltaire - Dictionnaire philosophique portatif, 6e édition, tome 2.djvu/262

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il tuait tout, vieillards, femmes, enfans à la mamelle. Et pourquoi égorgeait-il les enfans à la mamelle ? C’est, dit le divin auteur juif, de peur que ces enfans n’en portassent la nouvelle au roi Akis. (Chap. 27, vs. 8, 9, 11)

Ces bandits se fâchent contre lui, ils veulent le lapider. Que fait ce Mandrin juif ? Il consulte le Seigneur, & le Seigneur lui répond qu’il faut aller attaquer les Amalécites, que ces bandits y gagneront de bonnes dépouilles, & qu’ils s’enrichiront. (Chap. 30)

Cependant l’oint du seigneur, Saül, perd une bataille contre les Philistins, & il se fait tuer. Un Juif en apporte la nouvelle à David. David qui n’avait pas apparemment de quoi donner la buona nuncia au courrier, le fait tuer pour sa récompense. (2e Rois chap. 1, vs. 10)

Isbozeth succède à son père Saül, David est assez fort pour lui faire la guerre. Enfin Isbozeth est assassiné.

David s’empare de tout le royaume, il surprend la petite ville ou le village de Raba & il fait mourir tous les habitans par des supplices assez extraordinaires, on les scie en deux, on les déchire avec des herses de fer, on les brûle dans des fours à briques. Manière de faire la guerre tout à fait noble & généreuse. (2e Rois chap. 12)

Après ces belles expéditions, il y a une famine de trois ans dans le pays ; je le crois bien ; car