sages prophéties qui vous annoncent une terre de miel & de lait, s’écria qu’on vous avait promis plus de beurre que de pain. Savez-vous bien que si le grand Turc m’offrait aujourd’hui la seigneurie de Jérusalem, je n’en voudrais pas ?
Frédéric second en voyant ce détestable pays, dit publiquement que Moïse était bien malavisé d’y mener sa compagnie de lépreux ; que n’allait-il à Naples, disait Frédéric. Adieu, mes chers Juifs ; je suis fâché que terre promise soit terre perdue.
JULIEN LE PHILOSOPHE
EMPEREUR ROMAIN.
n rend quelquefois justice bien tard. Deux ou trois auteurs ou mercenaires, ou fanatiques parlent du barbare & de l’efféminé Constantin comme d’un Dieu, & traitent de scélérat le juste, le sage, le grand Julien. Tous les auteurs copistes des premiers, répètent la flatterie & la calomnie ; elles deviennent presque un article de foi. Enfin, le tems de la saine critique arrive ; & au bout de quatorze cents ans des hommes éclairés revoient le procès que l’ignorance avait jugé. On voit dans Constantin un heureux ambitieux qui se moque de Dieu & des hommes. Il a l’insolence de feindre que Dieu lui a envoyé dans les airs une en-