Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome25.djvu/592

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
582
AVIS AU PUBLIC.

CERTIFICAT DE M. LE DUC DE LA VALLIÈRE.

« Quand j’aurais moins d’amitié pour vous, monsieur, le respect qu’on doit à la vérité me forcerait de lui rendre hommage, en déclarant, le plus authentiquement qu’il est possible, que la lettre que vous m’avez adressée, et qui commence par ces mots : Votre procédé est de l’ancienne chevalerie[1], est falsifiée en beaucoup d’endroits dans le Recueil où elle est imprimée.

« Mon indignation est d’autant plus juste qu’on vous fait dire du mal de gens que vous avez toujours aimés, et qu’on vous y donne un caractère qui certainement a toujours été fort éloigné de votre façon de penser ; c’est une justice que je vous dois, et que je suis peut-être plus à portée de vous rendre que personne, par la liaison que j’ai eue avec vous pendant votre séjour à Paris, et par la correspondance que j’ai été charmé d’entretenir depuis que vous en êtes parti. J’ajouterai encore que j’ai trouvé la même infidélité dans la lettre de M. Deodati, qui est indignement altérée dans cette collection.

Vous ferez, monsieur, de ma lettre l’usage que vous voudrez ; je serai enchanté de faire un aveu public et de l’estime que m’inspire la supériorité de vos talents, et de la juste indignation que me causent de pareilles falsifications.

À Paris, le 1er novembre 1766.

Le duc de La Vallière. »


AUTRE CERTIFICAT.

« La lettre à milord Littleton est entièrement défigurée[2].

L’Épître en vers à Sophie n’est pas de M. de Voltaire ; elle est de M. Dorat, et est imprimée dans ses Œuvres.

La lettre de M. Gouju ne peut être de M. de Voltaire ; il n’a jamais eu la moindre correspondance avec M. de Lioncy[3].

La lettre que j’écrivis moi-même[4] à M. Ladouz est aussi cor-

  1. C’est celle dont Beuchot parle dans un Avertissement, tome XXIV, page 191.
  2. Elle a été écrite en anglais ; on en donnait une traduction inexacte.
  3. Il est vrai que Voltaire n’était pas en correspondance avec Lioncy ; mais c’est sous le nom de Charles Gouju qu’il composa, en 1761, la Lettre imprimée tome XXIV, page 255, et dont il s’agit ici.
  4. La lettre une fois lancée dans le public sous le nom du secrétaire de Voltaire, Wagnière a dû s’en dire l’auteur ; mais cette pièce est de Voltaire lui-même. Le passage dont il se plaint peut être une interpolation ; mais tel qu’il est dans