Page:Volterra - Henri Poincaré l'oeuvre scientifique, l'oeuvre philosophique, 1914.djvu/110

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manière à ne jamais introduire que des termes périodiques.

La première difficulté de la question (celle qui provient des termes séculaires), est ainsi évitée. Mais la seconde — celle des petits diviseurs — subsiste ; et, par conséquent une question préjudicielle se pose : les séries ainsi obtenues — celles de Lindstedt, par exemple, dont les relations avec les recherches de Poincaré sont, nous allons le voir, particulièrement étroites — convergent-elles ? Faute de quoi, strictement parlant, elles n’ont aucun sens.

Cette question restait douteuse. Jusqu’à Poincaré, on était persuadé que sa solution dans le sens de l’affirmative démontrait la stabilité en question. On était même tenté de présumer celle-ci de par l’existence seule de séries telles que celles de Lindstedt.

En d’autres termes, si, grâce aux « petits diviseurs », les développements en séries, formés pour rendre compte des mouvements des corps célestes sont divergents, on tendait à croire qu’ils pouvaient cependant fournir sur certaines propriétés des solutions — particulièrement sur les propriétés qualitatives — les indications qu’on en déduirait en toute rigueur s’ils étaient convergents.