Page:Volterra - Henri Poincaré l'oeuvre scientifique, l'oeuvre philosophique, 1914.djvu/50

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ne discutait même plus. Peu à peu ce sont les théories classiques, qui semblaient assises sur des bases inébranlables, qui ont été secouées. La mécanique que depuis Galilée et Newton on regardait comme la plus solide des sciences, a été bouleversée. Une mécanique récente s’est formée, celle de la relativité. Mais il est probable qu’elle est dès aujourd’hui une mécanique vieillie. En effet n’en surgira-t-il pas une toute nouvelle en vertu du concept d’atomes d’énergie ? Et n’envisage-t-on pas dans la théorie de la relativité, une partie déjà arriérée à côté d’une autre plus avancée ?

Poincaré a été mêlé aux transformations de l’ancienne physique, à la création de la nouvelle. Sa critique et son analyse ont pénétré les modernes conceptions de tous les côtés. Il s’est passionné pour ces questions jusqu’à ses derniers jours et il a consacré plusieurs de ses articles et de ses dernières conférences à les exposer. C’est à cause de cela que Poincaré, comme il a été maître dans la première espèce de physique mathématique, été aussi dans la seconde.



L’électro-dynamique des corps en repos, après les découvertes de Maxwell et les déve-