Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/110

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DE PARIS foule d'oiseaux séparés décore le fond de la boutique. Cet art joli offre à celui qui possédait un chien fidèle, un oiseau chéri, ou quelque autre animal auquel il était attaché, la consolation d’en jouir encore, en quelque sorte, après l'avoir perdu : pour une bagatelle on lui conserve cette enveloppe mensongère. En effet, le prix de ces objets d’art est très-modique ; l'empaillage d’un petit oiseau, par exemple, ne coûte que trois livres (dix-huit gros) quand on fournit l'oiseau, autrement on paie quelque chose de plus, selon la rareté de l’animal. Entrons dans ce beau magasin de meubles, où le bon goût se trouve réuni à tout ce que le luxe peut offrir de plus brillant et de plus riche. Visitons ce magasin de porcelaines, où l'or et les couleurs les plus vives brillent sur ces vases transparens, qui forment les groupes les plus variés. N’écoutez pas cette femme qui voudrait vous persuader qu’en prenant son dernier billet de vingt-quatre sous vous