Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/116

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des fils ; prés de là est une tapisserie de musique, le long de laquelle on trouve les ariettes nouvelles et les petits duo des opéra français et italiens les plus connus. On y voit aussi les gravures des objets qui ont excité le plus d’attention dans Paris ; par exemple, Fanchon la vielleuse, le beau tambour-major de la garde des consuls, avec sa barbe noire et épaisse ; le Mameluck du premier consul, magnifiquement habillé ; naturellement le pre- mier consul lui-même, sous mille costumes différens : on le voit sur-tout représenté l’épée à la main ; il replante la croix, et la Foi lui présente une palme. A côté de lui, les deux autres consuls. On y voit aussi la belle madame Récàmier, le visage à demi-voilé. On y trouve également une foule de caricatures dans lesquelles le roi d’Angleterre est l’objet des sarcasmes des Français ; au reste on le leur rend bien de l’autre côté du ca- nal, et non-seulement avec plus d’abondance, mais aussi plus spirituellemènt ; car, il faut l’avouer, sur vingt carica-