Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PARIS flatter M. Derjawine, secrétaire de l’impératrice, en traduisant en allemand ses vers russes dont il vint lui faire hommage à Pétersbourg ; car ce grand homme a pour principe et pour règle invariable qu’il faut flatter, et toujours flatter, à tort et à travers, dès que cela peut rapporter quelque chose. « Il me rappelle à cette occasion d’une fable qui lui fut adressée dans les papiers allemands, et qui prouve combien son caractère etait connu ; la voici : elle n’est pas très-bonne, mais elle peint bien l’individu : Sur la cime d’un arbre un limaçon grimpé Fut par un aigle aperçu d’aventure ; Comment à ce haut poste, oubliant ta nature, As-tu pu t'élever ? dit l’oiseau. - J'ai rampé. « Tu vois par ces faits notoires, et que je défie M. Kotzebue de réfuter, que pendant les dernières années du règne de Catherine, et au commencement de ce1ui de Paul Ier, ce fameux auteur, cet homme sans pareil, a vécu loin de