Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/160

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DE PARIS.

ne lui ressemble parfaitement ; la plupart ne lui ressemblent pas du tout, et je compte parmi ces derniers le tableau du célèbre David. C’est Isabey qui a le mieux réussi ; le portrait dans lequel il l’a peint en pied, et dont on a fait une fort belle gravure, est parfaitement ressemblant. L’effigie des pièces de cinq francs frappées en l’an 12 est aussi fidèle ; chaque fois que j'en regarde une, je crois voir Bonaparte lui-même ; il a le profil d’un Romain c’est-à-dire qu’il est grave, noble et expressif quand il garde le silence, son sérieux parait froid, et même un peu sévère ; mais dès qu’il parle, un sourire vraiment gracieux rend sa bouche très-agréable, et inspire sur-le-champ de la confiance. Il en était de même de Paul 1er ; personne ne pouvait s’empêcher de l’aimer quand il voulait se donner la peine d’inspirer de l’amitié. A propos de Paul Ier, je ne dois pas oublier que le premier consul m’a parlé de ce malheureux monarque avec une