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SOUVENIRS

par les Français, tels que ceux des huissiers, vêtus de noir, et qui portent au cou, une chaîne d’or, à laquelle pend une médaille à-peu-près pareille à celles qui décoraient autrefois les chevaliers. Alors on ouvrit les portes de la salle d’audience, dont les décorations les plus remarquables sont les drapeaux, qu’on y a placés d’une maniére vraiment pittoresque. Bonaparte était entre le second et le troisième consul, vêtus d’habits d’écarlate richement brodés. Près d’eux était le grand-juge, en costume de cérémonie. Dès que le cercle fut formé, Bônaparte s’avança, et parla d’abord au prince héréditaire de Wurtemberg ; il s’entretint ensuite avec les autres, et parla à tous, précisément comme les princes et les rois ont coutume de le faire lorsque les ambassadeurs des puissances étrangères leur sont présentés, ou leur présentent des personnes de leur nation. Aucun des portraits que j’ai vus de lui, soit en Allemagne soit en France,