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DE PARIS

temps à table. On sait aussi que sa table est bien servie, mais qu’il n’aime pas les friandises. On donne quelquefois des dîners de deux ou trois cents couverts dans la grande galerie, et j’avoue que ce local, tout magnifique qu’il est, ne me parait pas très-propre à donner de l’appétit, par les souvenirs qu’il rappelle. Que l’on se figure les batailles de Constantin, représentées sur les tapisseries des Gobelins, mais dont malheureusement les couleurs commencent à se faner, parce qu’elles sont trop exposées au soleil ; entre les pans, les statues en marbre blanc, et de grandeur naturelle, des plus grands héros dont la France s’honore, tels que Bayard, Condé, Turenne, etc. ; et l’on sentira, comme moi, que cette galerie est plus propre à un conseil de guerre, à un congrès pour la paix, ou à une réception d’ambassadeurs, qu’à des repas, où l’on n’entend que, le cliquetis des assiettes et de l'argenterie. J’y ai vu aussi quelques