Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/167

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SOUVENIRS d’instans auparavant, personne n’en était instruit, et qu’il avait même envoyé le matin des papiers à l’un des ministres, en demandant qu’on lui en fit un rapport le lendemain ; il se contenta de dire à deux de ses aides-de-camp qu’ils l’accompagneraient, et leur demanda s’il leur fallait beaucoup de temps pour faire les apprêts du voyage. Ceux-ci, qui pensaient qu’il n’était question que d’un voyage de quelques jours, répondirent que non. " Eh bien ! dit le premier consul, prenez vos épées et vos chapeaux". En effet, cet homme actif avait déjà donné l’ordre d’atteler, et le courrier qui devait faire préparer les relais était parti depuis un quart d’heure. Je crois qu’il est à propos de terminer ici mes observations sur ce grand homme, et de poser là mes pinceaux, pour les remettre aux peintres d’histoire, à qui le temps qui s’écoule fournit chaque jour des matériaux. La présentation aux deuxième et troisième consuls ne souffre pas beaucoup