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DE PARIS

lorsque les impôts de toute espèce surchargent le peuple et remplissent les caisses publiques ; c’est une chose fort étonnante, que mon postillon de Wittemberg m’a expliquée d’une manière bien plaisante. - Oui, me dit-il, en mettant un morceau d’amadou allumé sur sa pipe et en couvrant ses plaintes amères d’un épais nuage de fumée ; si ces chemins sont mauvais, c’est que l’électeur est cathôlique. Le prince de Dessaw, qui est luthérien, les aurait fait rêparér depuis long-temps, etc. - Ce n’est pas la que j’aurais cherché la râison pour laquelle les routes sont aussi mauvaises en Saxe. J’en ris d’abord ; mais je soupirai ensuite, de trouver un luthérien aussi intolérant. Encore un souvenir dë la forêt qui est entre Wittemberg et Duben : on y lit, sur un poteau, une inscriptiôn qui défend aux émigrans wittembergeois de faire aucun dommage dans les forêts du pays. Pourquoi fait-on cette défense à ces pauvres gens ? Je ne m’arrête point