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SOUVENIRS

Heilbronn

C’est pour moi un bien grand plaisir de voir une feuille de papier ou de parchemin écrite de la main d’un homme célèbre du temps passé ; je me représente sa figure, je crois voir sa main là, où elle a tracé des caractères. C’est pour cela que je me faisais d’avance une fête d’arriver à Heilbronn. Je savais que l’on conservait précieusement, dans les archives, des lettres originales manuscrites du fameux Goetz de Berliching, et de François de Sickingen. J’envoyai chez l’archiviste le lendemain de mon arrivée, pour le prier de m’accorder la faveur que je desirais. A la vérité cette demande me fut accordée avec infiniment de politesse ; mais je vous conseille, si jamais vous allez à Heilbronn, de bien vous informer si vous parlez au véritable archiviste. Cette fois il était absent ; et celui qui le remplace ne sait rien, sinon qu’il doit montrer aux curieux deux grandes salles remplies d’ar-