Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/46

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DE PARIS.

l’autre on ne parle qu’avec indifférence des bonnes qualités de celui qui gouverne, parce qu’il se tient toujours éloigné de son peuple et qu’il met trop de morgue dans la distribution de ses bienfaits. Ici c’est un petit pays dans lequel ou maudit le despote ; là, un autre dont le prince s’aliène tous les cœurs, parce qu’il semble importuné par le seul aspect des hommes, etv. Après avoir fait presque partout ces pénibles remarques, combien il est satisfaisant d’entendre les sujets du prince de Linange parler si cordialement de lui, et exalter si fort ses bontés ! C’est dommage que les souverains aient perdu l’usage de se promener quelquefois déguisés, et de se mêler parmi leurs sujets : que de leçons amères, mais utiles, les uns et les autres pourraient recevoir ! combien notre Frédéric- Guillaume entendrait s’échapper de bénédictions et de louanges que le respect retient el n’ose laisser éclater en sa présence !