Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SOUVENIRS

n’entre pour rien dans les réparations de la voiture. Je conseille à toutes les personnes de notre pays de laisser leurs3 voitures sur la frontière, sur-tout si, comme moi elles les ont achetées à Berlin ; car on y emploie de si mauvais fer, et les routes de France sont si dures, qu’on est obligé de s'arrêter à tous momens pour y faire des réparations ; et les maréchaux ne sont pas honteux de vous demander jusqu’à trente francs pour une vis ou pour tout autre petit morceau de fer (1). Vous me pardonnerez ces détails, en faveur de l’utilité dont ils peuvent être pour des voyageurs sans expérience. Je termine par une remarque importante. J’ai vu, à Montargis et en d’autres endroits, des poteaux placés de manière qu’ils ne puissent échapper aux regards et portant cette inscription : Citoyens, respectez les propriétés ; (1) Ceci est ridicule à tel point, qu’il est inutile d'y répondre ; mais cela peut servir du moins à donner une idée de la véracité de cet illustre voyageur.