Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/136

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128 _ LA GUERRE 'DE 1870. I" corps massa ses forces a Servigny. Méme si le maréchal parvenait à faire sa trouée dans la direction du no1·d, les Ill° et lV° corps et'une partie du lX° pouvaient lui barrer le chemina.Thionville. Les Français avaient perdu un temps considérable à franchir les ponts jetés sur la Moselle depuis l’tle Cham- bière; mais a midi quatre de leurs corps, les 3°, 2*, 4° et 6° se trouvaient étroitement concentrés entre Mey et Gri- . mont. Des fractions de troupes détachées en avant refou- laient les postes allemands au sud-est de Metz sur quelques points, mais au lieu de procéder à une attaque générale, le maréchal réunit tous les généraux commandant les corps d’armée en un conseil de guerre. Le général commandant la place de Metz déclara que les munitions d’arti1lerie ne suffiraient qu’a livrer une seule bataille et que, une fois qu’elles seraient épuisées, l’armée se trouverait réduite a l’impuissance entre deuxl masses ennemies. Il ajouta que les ouvrages de la place n’étant pas achevés et com- plètement armés, celle-ci serait hors d’état de soutenir un siège si l’armée s’éloignait. I On pouvait se rendre compte de tout cela dans Metz, on devait _le savoir avant de se mettre en marche. Mais on fit valoir tout spécialement un autre argument encore. Le meilleur service qu’on pût rendre au pays, disait-on, c’était de lui conserver l’armée dont l’existence aurait une importance toute spéciale si des négociations en vue de la paix étaient entamées. Tous les généraux opinèrent contre la continuation du mouvement qu’on venait ' de commencer et le général en chef, s’était abstenu, donna, a 4 heures, l’ordre de ramener les troupes dans leurs can- tonnements. ,_ , _ On ne saurait voir, dans tout ce qui fut fait le 26., autre