Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

RETRAITE DU GÉNÉRAL VINOY. M3 rable. Après la bataille de Sedan 150 000 hommes seule- ment étaient disponibles. pour reprendre les opérations en rase campagne. Il fallait marcher sur Paris, siège du nou- veau gouvernement et centre de gravité du pays tout en- . tier; cela ne faisait doute pour personne, et le jour même U ou fut signée la capitulation, l’étt-major prenait toutes ses dispositions pour régler la marche en avant de l’armée. On put l’organiser de telle sorte que les troupes qui avaient besoin d`étre ménagées, marchaient sur un front très étendu, car le 13° corps français n’eût pas été, a lui seul, capable de les arreter. D’ailleurs, il n’y avait qu’une de ses divisions, celle du général Blanchard, a Mézières; les deux autres, qui étaient en route, avaient déja reçu l’ordre de rebrousser chemin. RETRAITE DU GENERAL VINOY L’unique préoccupation du général Vinoy était d'arriver à. Paris en perdant le moins de monde possible, et c’était en effet la seule a laquelle il devait obéir. La chose n’était pas facile, car le VI° corps prussien, qui n’avait pas assisté à. la bataille de Sedan, était posté à Attigny, de telle sorte que, jusque vers Laon, il pouvait, à. n’envisager que la distance, atteindre n’importe laquelle des lignes de retraite du corps français, en même temps que celui-ci, sinon plus tot. Des le 1°’ septembre, au soir, le général de Tümpljng‘ avait fait occuper Rethel par la 1Q° division, et de la sorte interceptait la route directe de Paris. Une marche forcée, seule, et le concours de circonstances 1. Général commandant en chef le VI¤ corps prussien, (N. d. T.)