146 LA GUERR-E DE 1870. l’ennemi, qui se retirait fo1·t vite; elle s’établit à Chaumont- Porcien dans des cantonnements d’alarme. La marche du général Vinoy s’était exécutée en présence A de deux divisions de cavalerie qui auraient dû la voir et y mettre obstacle. Il est vrai de dire qu’elles furent rappelées en arrière dans le moment le moins favorable possible. En effet, la nouvelle était parvenue à l’état-major de la troisième armée, que des forces ennemies considérables se trouvaient concentrées à Reims, et celui-ci avait ordonné le départ immédiat, pour cette ville, du VI° corps et des deux divisions de cavalerie. Ces dernières s’é1oignèren.t aussitot de la ligne de marche de l’ennemi et le général de Tümpling donna l’ordre à ses deux divisions de se porter immédiatement en avant dans la direction de Reims. La 1l° division, qui était venue occuper Rethel, se mit en marche conformément a cet ordre, tandis que le général de Hoffmann continua, sous sa responsabilité personnelle, à poursuivre l’ennemi aussi loin qu’il pouvait espérer l’atteindre sans cavalerie, et le lendemain seulement, la 12° division marcha vers la Suippe. 4 septembre.- Le général Vinoy, ce jour-la, fit encore un crochet vers le nord, par Marle, ou il apprit que l’em— pereur était prisonnier de guerre, et qu’une révolution avait éclaté a Paris. Il était essentiel qu’il s’y transportàt avec ses troupes, et, le 13, il amenait tout son corps d’armée dans la capitale, ses deux autres divisions étant venues de Laon et Soissons.
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