Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/155

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MARCHE DE LA TROISIEME ARMÉE. 147 .MA1>.c11E DE LA TROISIÈME ABMÉE ET DE L’ABMÉE DE LA MEUSE SUB PARIS Dans l’intervalle, les armées allemandes avaient com- mencé le 4 septembre leur marche sur Paris. Au préalable il avait fallu reconstituer les unités de ces masses de troupes considérables qui avaient été concentrées, autour de Sedan, sur l’espace le plus restreint qu’il soit possible dimaginer`. La troisieme armée, dont deux corps, le Xl° et le 1*** bava- rois, restaient pour le moment à Sedan, dut fournir deux fortes journées de marche dans la direction du sud-ouest pour que l’armée de la Meuse pût, dans l’espace devenu libre, se porter, à, droite, sur sa ligne de marche. On constata bien vite que la nouvelle d’une grande con- centration de troupes ennemies Reims était inexacte. , Des le 4 septembre, des détachements de la cavalerie prus- sienne entrèrent au galop dans la ville dont la popula- tion surexcitée manifestait des sentiments fort hostiles; dans le courant de l’après-midi la H°division y pénétra, et le lendemain le roi arriva avec le grand quartier général dans l’antique cité ou étaient couronnés les rois de France. Le 10 septembre, la troisième armée avait atteint la ligne Dormans-Sézanne, le Vl° corps étant posté en avant a Chà- teau-Thierry. L’armée de la Meuse, après qu’on eut vaine- ment tenté d’enlever Montmedy par un coup de main, s’était avancée entre Reims et Laon. La cavalerie courant le pays a grande distance des deux armées assurait leur marche qui s’exécutait sur un front fort étendu. Partout elle constata que la population des campagnes était très surexcitée; les francs-tireurs montraient la plus grande